• Patricia Cornwell, mon auteur préféré(e), voilà pourquoi...

    J'ai décidé de commencer cet article par vous résumez pourquoi j'aime les livres de Patricia Cornwell.

    Patricia Cornwell est née le 9 juin 1956 à Miami, en Floride. Son intérêt pour l'écrite se dessine dès son enfance et Patricia est encouragée dans cette voie par Ruth Graham, l'épouse du célèbre prêcheur évangéliste Billy Graham, qui s'est occupée de Patricia après le départ de son père, alors que celle-ci n'avait que 5 ans. Patricia Cornwell consacrera par la suite son 1er livre à la biographie de Ruth Graham, en 1983. Après des études dans le Tennessee et en Caroline du nord, elle commence à écrire en 1979 pour le Charlotte Observer, où elle se consacre aux affaires criminelles, domaine dans lequel elle se découvre bientôt une véritable passion. Cette passion et l'insatiable curiosité dont elle fait preuve la conduisent à postuler à un poste de rédacteur technique à l'Institut médico-légal de Richmond où elle travaillera pendant 6 ans, assistant à de nombreuses autopsies. Elle travaille également comme officier de police volontaire, ce qui lui donne l'occasion de participer aux rondes de police de nuit. C'est de ces nombreuses expériences sur le terrain que va naître l'univers de ses romans policiers, dont on a souvent salué le réalisme.

    Sa rencontre avec le Dr Marcella Fierro, médecin légiste en chef à l'Institut médico-légal, lui inspire le personnage de Kay Scarpetta, qui mène autopsies et enquêtes avec rigueur et détermination. Kay Scarpetta est le personnage principal du 1er roman policier de Patricia Cornwell, Post-mortem (1991) qui remporte immédiatement un succès fulgurant, recevant la même année les plus prestigieux prix du roman policier, tant aux Etats-Unis qu'en Grande-Bretagne et en France. Ce succès ne se démentira pas par la suite et les romans suivants mettant en scène Kay Scarpetta sont tous des best-sellers, ainsi d'ailleurs que les 3 romans policiers mettant en scène Virginia West. Les romans de Patricia Cornwell ont tous en commun une même force, un réalisme et une précision nourris d'une vision tirant sa source de sa propre expérience et de son insatiable soif de connaissances. Elle a ainsi suivi une formation intensive à l'Académie du FBI de Quantico. "C'est important pour moi de vivre dans le monde sur lequel j'écris", dit-elle. "Si je veux qu'un personnage fasse ou sache quelque chose, je veux faire ou connaître la même chose".

    Sciences légales : introduction

    Une des forces de Patricia Cornwell est le recours aux sciences légales. Elle fut la première à les considérer comme le pivot central de ses intrigues. Elle a largement participé à la propagation de ces sciences dans le grand public, à l'intérêt, voire à la fascination, pour ce qui demeurait avant elle dans l'esprit des gens à un "découpage de cadavres" ou des "trucs scientifiques". Sans aucun doute, ses romans ont aussi contribué au développement d'un nouveau genre littéraire et à la multiplication de séries télévisées dont l'argument tourne autour des sciences légales. 

    Patricia Cornwell est parvenue à vulgariser au sens noble du terme la science dans ses moments les plus époustouflants. Sa scientifique médecin légiste Kay Scarpetta est une sorte d'archétype dans lequel tous les scientifiques peuvent se reconnaître.

    Au-delà de sa maîtrise des techniques et des méthodologies, le message que fait passer Kay Scarpetta est d'une élégance glacée mais bouleversante : rendre leur voix aux morts. C'est, au fond, la substance même des romans de Patricia Cornwell.

    L'auteur a illustré nombre de techniques, voire de disciplines scientifiques, dans les différentes aventures de Kay Scarpetta.

    L'autopsie

    L'autopsie est un examen médical servant à déterminer les causes de la mort. Elle n'est donc pratiquée que lorsque le décès a lieu à l'extérieur de chez soi ou est de nature à générer des questions. Selon la loi américaine, elle peut être également demandée par le décédé lui-même (lorsque par exemple il ou elle avait des doutes sur la patience de ses héritiers).

    L'examen externe d'un corps est presque aussi important que l'examen interne. La question que se pose l'anatomo-pathologiste est la suivante : quelle est la cause de la mort ? S'agit-il d'une mort naturelle, d'un accident, d'un meurtre, d'un suicide ou d'une cause indéterminée ?

    Le cadavre arrive à l'Institut médico-légal dans une housse. Le corps est radiographié dans la housse, afin d'éviter qu'une manipulation (pour le transporter sur la table par exemple) ne risque d'endommager ou d'égarer un indice. Le corps est alors sorti de la housse. Toutes ses caractéristiques physiques sont relevées : poids, taille, sexe, appartenance ethnique, âge approximatif, couleur des yeux, couleur et nature des cheveux, vêtements, présences éventuelles de marques (tatouage, cicatrice, marque de naissance...), relevé d'empreintes digitales, écouvillons des différentes cavités naturelles (notamment afin de vérifier l'éventualité d'un viol)... Une fois les vêtements retirés, les blessures sont analysées.

    On passe ensuite à l'examen interne avec l'incision en Y qui permet de soulever la cage thoracique et d'exposer les organes. Divers prélèvements ou coupes histologiques sont alors réalisés et serviront aux analyses toxicologiques ou histologiques. Les contenus stomacaux sont examinés puisqu'ils peuvent aider à la détermination de l'heure de la mort. La calotte crânienne est découpée à l'aide d'une scie Stryker (une scie vibrante qui permet de ne pas endommager l'encéphale).

    Une autopsie "normale" dure une à deux heures. En revanche, lorsque le légiste tente de confirmer un doute quant à l'origine criminelle d'un décès, elle peut être beaucoup plus longue (cinq à six heures).

    Les empreintes génétiques

    C'est en 1985 que le britannique Alex Jeffreys a conçu ce qui allait devenir l'empreinte génétique.

    L'ADN est une énorme molécule renfermant dans son code tout notre patrimoine génétique, sur deux chaînes complémentaires qui se font face et sont enroulées en double hélice. Elles formeront les chromosomes (46 dans notre espèce). L'ADN est surtout localisé dans le noyau des cellules. Nous en héritons pour moitié de notre mère et pour l'autre de notre père.

    L'ADN est constitué par l'agencement de quatre bases A, T, C, G, qui se répètent pour former les gènes. Chaque cellule de notre corps (à l'exception des globules rouges) contient une version complète de cette molécule, identique dans toutes nos cellules. Pourtant, chacun d'entre nous (l'exception des vrais jumeaux) possède un ADN différent, qui est notre vraie carte d'identité biologique.

    Si le génome humain renferme environ 3 milliards de paires des bases ATCG, il n'existe qu'environ 100 000 gènes chez l'homme. En d'autres termes, environ 5 % de l'ADN "semble servir véritablement", c'est à dire traduit en protéines. Tout le reste est appelé ADN non-codant. Des enchaînements de bases d'ADN non-codant peuvent se répéter un grand nombre de fois sur le même brin d'ADN, donnant des séquences extrêmement variables d'un individu à l'autre, qui seront utilisées pour les empreintes génétiques.

    Lorsque des échantillons biologiques susceptibles de contenir de l'ADN sont prélevés d'une scène de crime (sang, salive, sperme), il faut d'abord découper cette énorme molécule en morceaux plus petits. Des enzymes de restriction spécifiques sont utilisées (dont on sait qu'elles découpent l'ADN à des endroits bien précis). Les fragments sont alors soumis à un champ électrique qui les fait migrer sur une plaque de gel. Après la migration, le gel est fixé afin de ne pas risquer d'abîmer ultérieurement l'ADN. Il est confronté ensuite à des sondes spécifiques auxquelles sont attachés des marqueurs radioactifs qui permettront de les repérer. Plus le nombre de ces sondes augmente, plus la probabilité d'erreur d'identification diminue pour atteindre des risques de l'ordre de 1 à 10 sur 20 milliards.

    A l'origine assez longue et coûteuse, cette technique peut maintenant être réalisée en quelques heures. Autre avancée : elle nécessitait auparavant une quantité d'échantillons biologiques relativement importante, que les techniques actuelles d'amplification de l'ADN (PCR) ont permis de réduire considérablement. Cela étant, il est clair que les différentes étapes du protocole sont beaucoup plus délicates que ce simple exposé pourrait le laisser croire et qu'elles exigent une expertise et des précautions considérables si l'on veut garantir la fiabilité des résultats. Ainsi, une micro goutte de salive d'un expérimentateur (postillon) tombant dans un échantillon peut-elle compromettre l'analyse.

    Les empreintes ADN sont utilisées dans de très nombreux domaines dont surtout : police, recherche en paternité, paléontologie, fraudes, qu'elle soient alimentaires ou autre...

    L'analyse génétique du cheveu

    Seul le bulbe d'un cheveu possède des cellules avec des noyaux. Une empreinte ADN à partir d'un cheveu (ou poil) cassé ou coupé et donc dépourvu de bulbe était jusqu'à récemment impossible. Cette lacune a été comblée grâce aux techniques d'empreintes d'ADN mitochondrial (ADN mt).

    Les mitochondries contenues dans nos cellules ont longtemps été négligées en criminologie parce qu'on pensait que leur fonction était avant tout de fournir de l'énergie aux cellules. En réalité, elles possèdent de l'ADN qui bien que beaucoup plus petit que l'ADN nucléaire est très intéressant à double titre : il est présent même dans les cellules sans noyau, puisque les mitochondries sont localisées dans le cytoplasme, presque toujours hérité de la mère. C'est donc cet ADN mitochondrial qui peut être analysé lorsqu'un bout de cheveu est cassé et retrouvé sur une scène de crime.

    Les phénomènes de décomposition

     nés à la science à différentes conditions de nature de sol, d’humidité, etc. Le but est de suivre la séquence de décomposition, laquelle est fonction de nombreux paramètres naturels, qui rendent l’évaluation de la fameuse « heure de la mort » si ardue. 

    The body farm est un terrain dans lequel on confronte - à des fins scientifiques - des corps donnés à la science à différentes conditions de nature du sol, d'humidité... Le but est de suivre la séquence de décomposition, laquelle est fonction de nombreux paramètres naturels, qui rendent l'évaluation de la fameuse "heure de la mort" si ardue.

    Les phénomènes cadavériques peuvent se décrire schématiquement de la façon suivante :

    - arrêt des battements cardiaques ;

    - cessation de la contraction musculaire (laquelle peut être différée puisqu'on connaît des cas d'accouchements après le décès de la mère) ;

    - insensibilité totale du sujet (aussi notée dans certains cas psychiatriques) ;

    - aucune respiration ;

    - relâchement musculaire, donnant au visage son expression figée, les pupilles étant dilatées, les paupières entrouvertes, les émissions d'urine et de matière fécale fréquentes ;

    - sans restant fluide pendant une heure environ après la mort, ne coagulant ensuite que dans certaines zones (cœur, gros vaisseaux) ;

    - baisse de la température corporelle : des diagrammes existent, cernant l'abaissement progressif de la température rectale en fonction de la température ambiante mais d'autres facteurs entrent en jeu. Notre température corporelle est de 37°C. Il est généralement admis que la température interne d'un cadavre baisse d'un degré par heure durant les quinze premières heures suivant la mort. Ainsi, la température rectale d'un corps maintenu dans une ambiance de 18°C durant vingt-cinq heures tombe à 20°C. Mais ceci est très sujet à fluctuations en fonction de la température ambiante, des vêtements, de l'adiposité du sujet, de son état de santé...

    - déshydratation très importante : un corps adulte peut perdre jusqu'à vingt grammes d'eau par kilo de poids corporel par jour après la mort.

    Les phénomènes macroscopiques

    Les phénomènes de décomposition commencent : les lividités cadavériques s'installent. Si elles sont en contradiction avec la pesanteur c'est que le cadavre a été bougé post mortem. Ainsi un cadavre portant des lividités au niveau des omoplates était allongé sur le dos. Le retrouver à plat ventre est l'indice d'une intervention humaine après la mort. La rigor mortis ou rigidité cadavérique s'installe rapidement. Elle débute deux à quatre heures après la mort, est totalement installée en douze heures et disparaît en deux à trois jours (bien que plus rapidement en été).

    Ce que l'on nomme en langage courant "la décomposition" est en réalité la putréfaction. Elle est due à une auto-digestion tissulaire mais aussi aux bactéries intestinales qui se répandent. Elle commence par une tache verte abdominale (approximativement en 48 h), un décollement de l'épiderme, un écoulement de liquide sanglant par le nez et la bouche, et la destruction progressive de tous les tissus mous avec désarticulation de la mandibule (2 semaines). Quelques jours après le décès s'ajoutent à ces processus l'action des ravageurs extérieurs (mammifères, oiseaux, insectes nécrophages...).

    Les phénomènes microscopiques

    Il s'agit de toutes les modifications tissulaires et cellulaires. Elles sont extrêmement nombreuses et variées. Les cellules cardiaques commenceront à se modifier une douzaine d'heures après la mort ; en revanche, les lymphocytes présents dans la rate resteront assez intacts durant 1 à 3 mois.

    Les empreintes latentes et la super glue

    Il s'agit d'une avancée colossale et inattendue puisqu'elle permet de relever des empreintes digitales à partir de supports mous comme le plastique, les tissus, la peau humaine, qui les rendaient auparavant inutilisables.

    Lorsqu’en 1973 la firme Kodak lança sa super colle, nul n’aurait envisagé cette application. Le cyanoacrylate est « attiré » par les acides aminés et les lipides, constituants de la sueur humaine véhiculée par les empreintes. 

    L’objet à analyser est placé dans une cuve de verre, en face d’une coupelle métallique contenant la super colle. Cette dernière est ensuite chauffée et les vapeurs se déposent sur l’empreinte digitale, puis sèchent pour former une sorte de carapace protectrice qui permet de conserver l’empreinte, puis de la teinter grâce à des colorants spécifiques. Elle pourra ensuite être comparée avec les empreintes stockées dans des banques de données.

    L'analyse des taches de sang

    Il s’agit d’une véritable science, soutenue à l’heure actuelle par des logiciels mathématiques complexes. 

    L’analyse de la morphologie des taches de sang, et également de leur trajectoire et de leur éloignement par rapport à la victime, peut indiquer s’il s’agit d’un écoulement passif (le sang goutte au sol en formant des taches rondes alors que la victime est immobile et debout), mais également le type d’arme utilisée (blanche ou arme à feu), la distance entre l’arme et le point d’impact, la direction du ou des projectiles, les mouvements de la victime ( s’est-elle traînée, a-t-elle tenté de fuir ?) ou autour de la victime après la blessure (a-t-on tiré le corps ?).

    La balistique de l'arme

    Le balisticien doit déterminer les caractéristiques intrinsèques de l'arme : type, modèle, marque, calibre et numéro de série, si tant est que ce dernier n'ait pas été limé. Il s'attache à vérifier le fonctionnement d'une arme saisie afin d'établir, par exemple, si une souplesse abusive de la détente pourrait expliquer un tir accidentel et mortel. Il précise les conditions de tir : trajectoire, direction, distance entre l'arme et la cible. Il évalue aussi la vitesse de la balle et la puissance réelle de feu d'une arme qui aurait été modifiée de façon illégale. Enfin et surtout, il lui faudra comparer la "signature" abandonnée sur des balles ou des douilles retrouvées sur une scène de crime, dans un cadavre, sur le lieu d'un accident ou  d'un suicide, avec une arme présentée au cours de l'enquête, afin d'établir si cette dernière est bien celle qui a servi à tirer. En effet, lorsqu'un projectile est tiré, la balle et la douille heurtent violemment certaines parties de l'arme, qui imprime alors des "cicatrices" très spécifiques sur elles. C'est le cas des stries creusées lors du frottement de la balle dans le canon. Elles sont dues aux rayures en spirale de ce dernier, rayures dont le but est d'améliorer la justesse du tir. Quant aux douilles, elles garderont la marque d'impact du percuteur.

    Le test de comparaison consiste à tirer une balle avec l'arme soupçonnée d'être à l'origine du tir dans un tonneau rempli d'eau ou dans un tunnel de tir obstrué par des couches de feuilles d'épais plastique qui retiendront les balles afin de faciliter leur récupération. Ces balles seront confrontées à celles retrouvées lors de l'enquête.

    La balistique médico-légale

    Il s'agit d'un examen de blessures, qui  devient assez spécifique dans le cas d'un meurtre, d'un accident mortel ou d'un suicide à l'arme à feu. Les blessures à l'arme à feu sont caractérisées par l'orifice d'entrée, la trajectoire dans le corps et l'orifice de sortie, si la balle est ressortie. A ce sujet, une balle qui ne sort pas d'un corps transfère toute son énergie cinétique aux tissus avoisinants et ses dégâts sont donc plus importants que ceux occasionnés par un projectile identique mais qui ressortirait.

    La poudre propulse la balle (ou les plombs) le long du canon tout en brûlant. Cette combustion est plus ou moins complète en fonction de la distance qui sépare l’arme de la cible. L’orifice d’entrée est le plus souvent d’un diamètre un peu inférieur à celui de la balle. Il est bordé d’un liséré dit « d’essuyage », c’est-à-dire du dépôt recueilli par la balle lors de sa course dans le canon. Ce dépôt est lui-même encerclé d’une zone d’abrasion des tissus provoquée par le frottement de la balle. Ces stigmates varient et sont très précieux pour le légiste. Ainsi, dans le cas d’un tir à bout touchant, comme un suicide, la brutale bourrasque de gaz qui accompagne la sortie de la balle du canon provoque un décollement tissulaire, une plaie en étoile, maculée de résidus noirâtres. 

    L'analyse des fibres

    Les fibres sont les constituants de base des tissus, qu'ils soient d'origine naturelle ou synthétique. Les fibres textiles peuvent être échangées entre 2 personnes (notamment entre la victime et l'agresseur), ou une personne et un objet voisin (une victime et le tapis sur lequel elle est tombée, par exemple) ou même 2 objets (une fibre de tapis adhérant à une arme). Ce transfert et la permanence de la fibre sur le receveur dépendent du temps de contact entre donneur et receveur et du type de la fibre. De plus, la fermeté d'un tissage affecte leur transfert, tout comme l'âge et le degré d'usure d'un tissu.

    Si les fibres constituent des pistes importantes, certaines sont si communes (coton blanc) qu’isolées, elles ne peuvent être considérées que comme des indications. C’est la multiplication des fibres identiques (matière, diamètre, forme de la section, teinture...) retrouvées sur un suspect et sa victime qui devient convaincante. 

    Différents appareils sont utilisés pour l’analyse de fibres, dont le microscope en lumière polarisée. Des coupes de fibres, visualisées à l’aide d’un microscope électronique à balayage, peuvent révéler des procédés industriels spécifiques à un producteur précis, permettant de remonter plus facilement une piste. Les teintures des tissus sont aussi révélatrices puisqu’il en existe une multitude, ce qui permet de les différencier plus aisément. 

    Tout le problème d’une analyse de fibres (et, dans une moindre mesure, d’une analyse de peinture) n’est pas tant sa difficulté technique. C’est bien davantage la possibilité de mettre en concordance une formulation chimique et une origine, qu’il s’agisse d’une marque de vêtements ou de la provenance d’un tapis ou de la moquette de sol d’une voiture. Un même fabriquant peut, en cours de commercialisation d’un objet quelconque, changer de fournisseur de matière première ou la composition de ses bains de teinture, rendant le travail des enquêteurs délicat. 

    L'analyse des peintures

    L'analyse des peintures est en réalité un terme générique recouvrant des examens qui concernent les peintures, les vernis, les encres, les cires, les adhésifs, voire les mastics. Elle peut s'intéresser aux constituants de base ou aux formules commercialisées, aux revêtements monocouche ou multicouches... Elle peut aussi englober certains additifs ajoutés aux peintures : métal, substances réfléchissantes, anti-moisissures, insecticides...

    Les peintures sont composées d’une résine (acrylique, vinylique ou glycérophtalique principalement), d’un solvant organique ou aqueux, et de pigments divers.

    Les solvants organiques utilisés dans les peintures glycérophtaliques, dites « à l’huile », sont surtout l’alcool, les cétones, le white-spirit, le toluène, le xylène.

    Contrairement aux solvants, les pigments sont les mêmes pour tous les types de peinture. Ce sont souvent des sels de métaux, dont des sels de cobalt. 

    L’analyse de toutes ces substances – mais également de certaines impuretés – et de leurs proportions relatives fournit de précieuses indications quant à l’origine d’un copeau de peinture retrouvé par exemple dans une plaie, ou incrusté dans la peau d’une victime. Dans le cas des voitures, l’analyse des peintures composant les différentes couches appliquées sur la carrosserie peut permettre de remonter jusqu’à la marque du véhicule, le modèle et même l’année de mise en vente. 

    La comparaison entre le copeau retrouvé sur la victime et la peinture de l’objet l’ayant abandonné (arme, voiture, etc.) est la plus probante. 

    Les techniques utilisées pour ces analyses sont variées. Elles vont d’un examen visuel de l’échantillon récolté (forme, taille, couleur, irrégularités de surface, nombre de couches...) ou d’une microscopie optique à la microscopie en lumière polarisée, spectroscopie à infrarouge de Fourier, diffraction aux rayons X, fluorimétrie, spectrométrie de masse, chromatographie en phase gazeuse, microspectrophotométrie, et microscopie électronique à balayage, sans oublier toute la batterie des tests micro-chimiques qui aideront à élucider la composition des peintures. Ces derniers étant destructifs pour l’échantillon, ils sont pratiqués en toute fin d’examen ou plus volontiers lorsque le volume d’échantillons est assez conséquent pour qu’on puisse se permettre d’en perdre. 

    Voilà je suis certaine que peu de personnes auront lu mon article jusqu'au bout mais moi ça me passionne. J'aurais aimé travailler dans ce domaine, même si je ne suis pas certaine d'en être capable physiquement mais bon... en tout cas lire des livres comme ceux de Patricia Cornwell fait partie des moments de ma vie où je me vois être quelqu'un d'autre et je m'implique dans le personnage ce que j'apprécie pour m'évader après une bonne journée de boulot.

     

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