Une de mes lectures de l'été 2023 dont la lecture a été compliquée : prenante, envoutante mais malsaine de part le discours de la fille facile, du viol par des forces de police, forcée pour pouvoir continuer à exercer son métier passion de policière. Une lecture compliquée car je suis certaine que la réalité dépasse de loin cette fiction.

Le résumé de l'éditeur

Le récit à 2 voix d'une passion destructrice, malsaine, qui oscille perpétuellement entre l'emprise et l'amour, et qui mènera les amants aux pires extrémités. Avec Karine Giebel, vivez la passion pour le meilleur et pour le pire... Personne n'est assez fort pour la vivre. Personne n'est préparé à l'affronter, même si chacun la désire plus que tout. La passion, la vraie... Extrême, sans limites, sans règles.

"On se croit fort et solide, on se croit à l'abri. On suit un chemin jalonné de repères, pavé de souvenirs et de projets. On aperçoit bien le ravin sans fond qui borde notre route mais on pourra jurer que jamais on s'y trompera. Pourtant, il suffit d'un seul pas. Et c'est l'interminable chute. Aujourd'hui encore, je suis incapable d'expliquer ce qui est arrivé. Si seulement j'avais plongé seul..."

Cette nuit, c'est le patron des stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit répondre à des actes dans une salle d'interrogatoire. Que s'est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une telle tragédie ?

"Si nous résistons à cette passion, elle nous achèvera l'un après l'autre, sans aucune pitié."

Interrogée au même moment dans la salle voisine, Laëtitia se livre. Elle dira tout ce qu'elle a vécu avec cet homme. Leurs versions des faits sera-t-elle identique ? 

"Si nous ne cédons pas à cette passion, elle fera de nous des ombres gelées d'effroi et de solitude. Si nous avons peur des flammes, nous succomberons à un hiver sans fin."

La passion selon Karine Giebel... conduit forcément à l'irréparable.

Mon avis

Il fallait que je lise cette lecture jusqu'au bout mais je me suis retrouvée attachée aux personnages (bon finalement c'est quand même pour cela que je prends plaisir à lire), même aux violeurs et c'est bien là une "culture du viol" en justifiant les pires horreurs au nom de beaux sentiments que sont l'amour et la passion.

Cela reste la problématique de ce thriller : relier le viol à la passion, relier le viol à la violence sous le biais d'un éventuel syndromes de Stockholm, pour finalement vouloir imposer comme morale que la passion peut être destructrice.

Depuis quand une belle tenue (jolie robe, petits talons, rouge à lèvres pour se rendre plus jolie et plus présentable...) devrait faire de la femme forcément une allumeuse ? C'est ce que relate Karine Giebel et cela m'a choqué, d'autant que cette autrice reste selon moi la reine du suspens. Son style est impressionnant avec une telle description de sentiments...

J'ai fini ce livre avec le souffle coupé de par sa finalité à laquelle je ne m'attendais pas, tout en restant sur le fait que la réalité doit être tellement difficile à vivre pour plein de femmes qui doivent montrer aux hommes qu'elles peuvent être aussi bien qu'eux professionnellement...